Glossaire (réalisé par E.T. Lefèvre)

Lentilles gravitationnelles

Effet dans lequel une masse visible ou invisible agit comme une lentille pour "focaliser" la lumière issue d'une source située en arrière plan. (voir déviation des rayons lumineux) Sur l'image précédente, les arcs sont les images déformées et démultipliées, par l'amas de galaxies, d'objets plus lointains




Déviation des rayons lumineux
Lorsqu'on considère en mécanique classique la lumière comme un objet matériel et pas seulement comme une onde, on peut montrer que (les trajectoires décrites par un corps dans le champ gravitationnel d'un corps beaucoup plus massif que lui ne dépendant pas de sa masse) un rayon lumineux passant à la distance r d'un corps de masse M subit une déviation d'angle

.

En relativité générale, la lumière suit la courbure de l'Espace-Temps induite par la masse M et subit une déviation d'angle

.

Cet effet fut vérifié par Eddington en 1919 au cours d'une éclipse. La mesure de l'angle de déviation prévu par la RG constitua la première vérification expérimentale de la théorie d'Einstein.




Longueur de Planck
Longueur obtenue en combinant les constantes fondamentales (ou h est la constante de Planck), c (vitesse de la lumière dans le vide) et G (constante de gravitation universelle ou constante de Newton) de manière à obtenir une quantité ayant les dimensions d'une longueur.

Cette longueur microscopique constitue en RE une échelle (ou résolution) indépassable, inatteignable (c'est une asymptote, un horizon) et invariante par dilatation. Même si elle n'est que très petite, elle a toute les propriétés physiques d'un infiniment petit!

C'est la plus petite échelle de la Nature. Le fait qu'elle ne soit pas nulle a d'énormes répercussions en physique à l'instar de la valeur finie de la vitesse de la lumière

La masse de Planck MP et l'Energie de Planck qui lui est associée, EP = MP c2, se calculent aussi à partir des 3 constantes fondamentales G, h et c: MP= (hbar c / G)^(1/2)




Longueur cosmologique
longueur reliée à la constante cosmologique par:

Deuxième longueur invariable par dilatation apparaissant dans la RE. Elle est le pendant à grande échelle de lp.

C'est la plus grande échelle de la Nature




Courbe fractale
Considérons une courbe (fonction) continue mais non-différentiable . En général ces deux limites ne sont même pas définies, c'est à dire qu'on ne peut plus définir la pente de la courbe en un point au sens usuel du terme.

Un exemple de dimension topologique 1 est la courbe:

5ème itération à partir du générateur

ATTENTION!: une erreur (trop) commune est de définir une courbe ou un objet fractal comme un objet présentant la propriété de garder la même apparence lors de zooms successifs. Cela ne s'applique qu'aux objects fractals auto-similaires comme la courbe précédente!

Le terme fractal fait référence, en RE, à l'apparition de structures a priori nouvelles au cours de zooms successifs vers les petites ou grandes échelles, ce qui mène à une divergence pour les résolutions tendant vers zéro (vers l'échelle de Planck en RE restreinte) et l'infini (échelle cosmologique en RER).




Espace-Temps

Une définition physique de l'Espace-Temps pourrait prendre tout un livre! Par contre, en donner une définition mathématique est relativement plus simple.

En relativité et en mécanique quantique, un évènement mettant en jeu 1 corps est caractérisé par 4 et seulement 4 coordonnées (x,y,z,t). On met à part les propriétés comme la charge, le spin, etc. et cela ne veut pas dire que la connaissance d'un seul (x,y,z,t) suffit à déterminer l'évolution d'un système mais que les quantités nécessaires ne dépendent que de x, y, z, et t.

L'Espace-Temps est constitué de l'ensemble des valeurs possibles du quadruplet (x,y,z,t) défini dans tous les systèmes de coordonnées possibles, ainsi que leurs transformations

L'Espace-Temps de la relativité d'Einstein est continu et courbe (le cas plat n'étant pas exclu a priori) et différentiable. Ce type d'Espace ne peut pas rendre compte des propriétes quantiques de la matière.

L'Espace-Temps de la mécanique quantique est en principe plat, de type minkovskien et différentiable. La contradiction avec la relativité ainsi que d'autres considérations entraine des tentatives d'inclure un autre type d'Espace-Temps en mécanique quantique, jusqu'ici infructueuses.

En Relativité d'Echelle, une critique de la théorie de la mesure en physique, en particulier du rôle joué par les résolutions, (c.f. l'importance de l'analyse de la manière dont on effectue les mesures de longueur et d'instant dans les prémisses de la théorie d'Einstein) a conduit L. Nottale à abandonner l'hypothèse (implicite) de différentiabilité de l'Espace-Temps, ce qui implique sa nature fractale et courbe. L'espace-temps fractal, explicitement dépendant des résolutions, peut se ramener à la définition d'un "Espace-Temps-Zoom" à 5 dimensions (x,y,z,t,D). C'est la dimension fractale, devenue variable, qui joue le rôle d'une 5è dimension pour les lois d'échelle (de même que les lois relativistes du mouvement se mettent en oeuvre par l'interprétation du temps comme une 4è dimension).

Le concept d'espace-temps fractal a été introduit indépendamment par Garnet Ord, comme modèle géométrique de la mécanique quantique relativiste.




Temps de chaos
Un système chaotique peut être caractérisé par le comportement de l'écart entre 2 de ses trajectoires. Celles-ci sont en général solutions d'un système d'équations différentielles déterministes décrivant l'évolution du système. Quand le système est chaotique, 2 solutions correspondant à 2 conditions initiales infiniment proches divergent exponentiellement l'une par rapport à l'autre. On parle de sensibilité extrême aux conditions initiales.

L'écart suit une loi exponentielle:

est appelé le temps de chaos du système. L'inverse du temps de chaos est l'exposant de Lyapunov. Si ayant mesuré de manière aussi précise que l'on veut (mais pas assez pour distinguer entre les 2 conditions initiales) les paramètres du système (conditions initiales) à un instant t0, on cherche à calculer son état après un temps très supérieur à on se rend compte que l'écart entre les 2 solutions est tellement grand qu'on ne peut en réalité plus rien dire sur l'état dans lequel se trouve vraiment le système: sachant qu'il y a, en fait, une infinité de conditions initiales possibles entre les deux que nous avons considérés, le système peut se trouver dans une infinité d'états très différents les uns des autres. On a donc en quelque sorte un horizon de prédictibilité qui, comme celui auquel on est habitué (dû à la rotondité de la Terre), n'est pas absolu: la prédiction à court terme (en deçà de l'horizon) reste tout à fait possible!

Remarques:

Dérivée covariante


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